Désemparée et quelque peu perdue, Lylie, assise près de l'âtre dans le salon réfléchi sur son avenir, sa place chez les Femmes Fatales.
Elle semble soucieuse, son combat lui tien de moins en moins à cœur et l'arrachage de crâne mâle ne l'amuse presque plus.
"Pourquoi? J'ai un clan à soutenir... Des sœurs qui comptent sur moi, mais l'envie n'y est plus."
Elle pose sa tête entre ses mains et plonge son regard dans les flammes de la cheminée.
Quelques jours avant, elle avait croisé une inconnue avec qui elle avait parlé longuement. Cette femme avait complètement réfuté tous ses idéaux et ses croyances. Pour elle, les femmes ont déjà acquis leur place sur les Terres d'Argent et elles n'ont plus rien à prouver aux hommes. La seule chose qui leur manque, c'est juste la preuve de cela, la preuve que l'égalité existe bel et bien. Lylie avait refusé de la croire sur le moment, mais les paroles de l'inconnue raisonnaient encore dans son esprit.
Malgré le reflet des flammes de la cheminée dans les yeux de Lylie, sa flamme intérieure n'est plus. Sa rage de battre les hommes s'est dissipé laissant place à un mélange étrange de sentiment.
"Est ce vrai? Avons nous vraiment déjà acquis l'égalité? Alors pourquoi nous battons nous?"
Lors de l'inauguration de la taverne deux jours plus tôt, Lylie a faillit attaquer une femme. Elle qui n'a jamais levée la main sur celles qu'elles considères comme ses sœurs, elle qui essaye par tous les moyens possibles, a faillit s'en prendre à une femme, juste parce que celle ci avait prononcé des mots que Lylie ne supporte pas.
"J'ai failli commettre l'irréparable et je n'ai aucuns scrupules. J'aurai même pu la tuer que cela ne m'aurait pas gêné."
Elle pose alors sa tête sur ses genoux et murmure entre ses jambes.
"Je crois que je n'ai plus ma place ici... Parmi mes sœurs..."
Elle se lève alors et s’avance vers les chambres, elle passe devant celle d’Ayame, de Linette, celle de Cocotte, vide depuis trop longtemps, celle de Museline, Ange, Karach, Mano, Laurélia et Amélie (la mage folle). Elle voit au bout du couloir la porte de la chambre au sous sol, celle de Yureka. Elle pousse la porte de sa chambre et entre sans faire de bruit. Elle regarde tout autour d’elle, cette pièce a été son refuge pendant de longs mois. Son étagère à crâne s’est bien rempli depuis son arrivée chez les Femmes Fatales, elle déborde un peu. Elle pris un gros sac en toile de jute et y place tous ses vêtements. Elle ouvre son coffre et en sort toutes ses armes qu’elle attache dans son dos.
Lylie s’avance alors vers son petit guéridon, prend plusieurs morceaux de papiers et commence à écrire. Une lettre pour chaque sœurs. En espérant qu’elles ne lui en veuilles pas.
Son écriture finie elle sort de sa chambre et épingle ses lettres à chaques portes. Elle envoie aussi un pigeon à Cocotte afin de la prévenir et de prendre les dispositions nécessaires.
"Voilà j'y suis, c'est comme si je quittais ma famille une deuxième fois, une deuxième prise d'indépendence... Les filles vous me manquerez..."
Elle pousse la porte d'entrée et sort à l'air libre, un léger vent frais souffle. Lylie s'arrête près du vieil arbre de la sagesse et fit un petit signe en direction des petites fleurs.
"Aurevoir Marlina... Je reviendrais un jour..."